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Billet 17 : Brise Marine
La chair est triste hélas et j’ai lu tous les livres….
Stéphane Mallarmé nous emporte vers des rivages inconnus à l’intérieur de nous-mêmes et jusqu’au grand large. Une quête des ailleurs exaltée que je désirais vraiment vois figurer dans la collection… Un poème de toutes les anthologies pour lequel Jean Jacques Grand, artiste et calligraphe, trace un trait qui a l’épaisseur des océans et la légèreté d’un envol.
Titres du poème : Brise marine
Auteur : Stéphane Mallarmé
Oeuvre originale : Jean Jacques Grand
Texte intégral :
La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l’ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots …
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !
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