16
avr/10
14

Billet 14 : Demain dès l’aube…de Victor HUGO

Un chemin qui dit tellement bien la souffrance qu’il parvient à prendre soin de nos solitudes douloureuses et de nos deuils. Accompagné d’une oeuvre forte au parti pris contemporain de Christophe Vigouroux.

Titre du poème : Demain dès l’aube…

Auteur : Victor HUGO (1802-1885) ; Recueil Les contemplations

Oeuvre originale : Christophe Vigouroux

Texte intégral :

<!– @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } –>

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

3 septembre 1847

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?

Commentaires (14) Trackbacks (0)
  1. pouillard
    15 h 08 min on 28 mars 2013

    j’adore cette fable , je l’ai appris moi mm à la maison ; une tristesse vague

  2. Jean Paul FOLLETTI
    18 h 59 min on 23 octobre 2013

    Quel poète, quelle humanité, quel talent à 66 ans, …
    Je trouve ce texte magnifique, je ne le connaissais pas.
    Il reflète toute la douleur d’un Père face à la mort de son enfant…
    Je pense à mes cinq enfants, à mes petits enfants, et en le lisant et j’imagine combien immense est le désespoir d’un Père ou d’une Mère devant ce déchirement irréparable.
    Merci Monsieur Hugo.

  3. bordet
    19 h 08 min on 25 janvier 2014

    j etais en cm1 en algerie et j ai appris cette fable et je ne l i jamais oublie je vais avoir 70ans

  4. rosemonde
    21 h 58 min on 10 mars 2014

    moi je viens d’apprendre cette poésie je suis en CM2 je vais avoir 12 ans

  5. othnielo n'guessan
    22 h 05 min on 2 avril 2014

    Quel poète, quelle humanité, quel talent à 66 ans, …
    Je trouve ce texte magnifique, je ne le connaissais pas.
    Il reflète toute la douleur d’un Père face à la mort de son enfant…
    Je pense à mes cinq enfants, à mes petits enfants, et en le lisant et j’imagine combien immense est le désespoir d’un Père ou d’une Mère devant ce déchirement irréparable.
    Merci Monsieur Hugo.
    regarger comment il m’enjaille

  6. Marie-Claude Christophe
    15 h 27 min on 2 novembre 2014

    Ce n’est pas du tout une une fable! C’est la réalité de l’immense Victor Hugo,
    mise en poème .
    La tombe est celle de Léopoldine , sa fille emportée dans la Seine avec son mari lors d’une promenade en barque avec son époux.

  7. esmeralda
    19 h 17 min on 7 novembre 2014

    Ce poème me rappelle mes années primaire….magnifique poesie….aujourd hui c est ma fille de 7 ans qui l apprend….

  8. bislimi
    21 h 23 min on 1 décembre 2014

    merci beaucoup j’ai corrigé ma poèsie. on avait à l’apprendre pour mercredi 3 décembre
    2014

  9. naruto
    21 h 28 min on 1 décembre 2014

    quelle poète ça me fait pleurer

  10. Tombe mavoungou
    8 h 51 min on 31 décembre 2014

    Je suis tres attrite par ce poeme qui parle de la mort de sa fille et de son epoux. Il a vraiment trouve les mots;pour adoucir son Coeur.

  11. JPS
    21 h 46 min on 2 janvier 2015

    On m’avait fait apprendre, ce poème d’Hugo,
    Il y fort longtemps, et je le trouvais beau.
    Puis volontairement j’ai voulu l’oublier,
    Comme si je redoutais d’un jour être concerné.
    Mais la fatalité, hélas, parfois vous donne,
    De méchants coups de pieds que jamais on pardonne.
    Et il est ressorti, du fond de ma mémoire,
    Car il fait à présent corps avec mon histoire.
    Fini pour moi le temps où il me semblait beau.
    C’est au subliminal que je le porte haut.
    JPS

  12. ambetjos
    19 h 39 min on 13 juillet 2015

    Magnifique j avais 7 ans lorsque je l’ apprenais , aujourd’hui hui j ai 75ans !c est en écoutant France inter chronique de Victor Hugo le matin avant 8heures ! magnifique . J adore le poésie, je m essaye bien un peu ! mais voila je les gardes pour moi ! Pourquoi pas faire 10mn sur antenne télé de poésie le soir après le journal . Nos jeunes pourraient évoluer d une autre façon. Peu être un jour

  13. adel
    10 h 38 min on 21 décembre 2016

    Nous sommes au 1er jour de vacances et mon fils m’a promis de l’apprendre…

  14. O.LUC LACOMBE
    19 h 17 min on 30 mars 2017

    C EST une grande nostalgie qui m anime a chaque fois que je lis ce poeme.Je l ais appris en 6eme et reciter devant une assemblee en immitant la douleur du poete.j ai 31 ans, je l apprendrai a ma fiile qui aura bientot 4ans et meme a tous mes futur enfants.

Laisser un commentaire

Aucun trackbacks pour l'instant