



"La poésie est une plante libre ; elle croît là où on ne la sème pas" Gustave FLAUBERT
L’entreprise d’abord, un territoire qui m’a beaucoup fait réfléchir sur la perte de sens et les raisons du désenchantement. J’y ai vu beaucoup de souffrance humaine, et surtout une dégradation sensible de l’humain au fil des ans.
En réalité, dans l’entreprise industrielle en premier lieu , le savoir a été transféré aux machines. Pour simplifier, l’ouvrier s’est trouvé dépossédé de ses savoir-faire, de sa valeur. Puis le phénomène s’est reproduit dans la sphère des bureaux. Les machines ont là aussi fait mieux et plus efficacement que l’homme. Puis l’encadrement a été touché à son tour car le savoir est passé dans les process complexes élaborés par des « équipes-projets » de cabinets de conseil extérieurs à l’entreprise, déconnectées du « territoire » de travail des salariés.
Les ouvriers, les cols blancs, puis les cadres, ont connu une forte démotivation, un désenchantement, liés à la perte d’emprise sur la réalité et sur le cours des choses. Les comités de direction ont à leur tour été touchés par un système qui a perdu tout son « bon sens », avec un actionnaire omniprésent mais de plus en plus abstrait, demandant « toujours plus » de résultat, menant les troupes et les systèmes au-delà du point de rupture, donc à la crise.
Savez-vous que la consommation d’anti-dépresseurs est un point commun d’une grande majorité de dirigeants ?
Alors un bon conseil : fréquenter régulièrement la poésie, à dose homéopathique, c’est une belle opportunité de consommer moins d’anti-dépresseurs !
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