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oct/09
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DEBAT SUR LA MISSION – LE MANIFESTE

Le billet-poème poursuit deux objectifs majeurs : le premier est 100% dédié à la poésie et à sa diffusion populaire, que je vais développer dans cet article.

Le second, peut être plus ambitieux et détourné, est de participer de manière active à une démarche pour une certaine « écologie de l’esprit » : redonner du sens, donner des clefs pour une pensée juste et libre, mais j’y reviendrai dans un prochain article.

DIFFUSER LA POESIE – DEVELOPPER LA RENCONTRE

Créer une nouvelle voie éditoriale pour la poésie, parce qu’il n’y a pas de fatalité, et qu’il est totalement anormal que la poésie d’hier et d’aujourd’hui, très vivace et dynamique, ne parvienne pas à rencontrer tous ses publics et soit systématiquement abonnée à des tirages TRES faibles.

Le comédien Denis Podalydès, parrain du Printemps des poètes 2009 affirmait au moment où un journaliste d’EVENE lui demandait de s’exprimer sur le sujet ‘Je trouve la poésie mal éditée, assez mal diffusée…elle fait partie de la littérature mais reste pourtant curieusement sous estimée. Or c’est un apport vital au langage. (…) Des instances devraient devraient avoir pour tâche de dire ‘lisez de la poésie contemporaine’.

Le billet-poème veut répondre en partie à ce constat. Mais attention, l’utilité centrale du recueil dans la consignation d’une oeuvre écrite n’est absolument pas quelques chose que je remets en cause. Le billet-poème veut juste être un complément éditorial propre à provoquer une autre forme de rencontre, une nouvelle diffusion. L’éditeur de poésie, qui prend des risques pour publier des livres le plus souvent très soignés, est le maillon sans lequel le poète ne serait pas sorti de l’oralité et du ‘ici et maintenant’ . Il est donc essentiel pour témoigner d’une œuvre et de son évolution.

UN TRAVAIL SUR LA FORME

Ce que je veux réussir avec le billet-poème , c’est donc un travail d’innovation sur la forme pour que la poésie puisse se frayer des chemins multiples vers tous les publics qui aujourd’hui ne la rencontrent pas. Le choix d’un papier presque indéchirable, très résistant y compris à l’eau, veut renforcer la notion de ‘passeur’ de poème. En effet, quand on l’a entre les mains, on peut le destiner à des tas d’usages attendus ou inattendus. Et je compte bien via vos commentaires récupérer des témoignages sur les usages. La forme du billet est celle qui est le plus faite pour voyager , se transmettre, partager.

Avec le billet-poème, on peut imaginer des modes de diffusion totalement inédits. Il doit à la fois se trouver là où on peut l’attendre – en librairie, dans une maison d’écrivain, dans un lieu ou un événement littéraire, culturel – mais aussi être proposé comme une rencontre plus inattendue dans un lieu public, dans une gare, un parc. Il peut aussi tout simplement et délicatement marquer le ‘passage’ : une occasion de laisser une trace pour le ’passeur’ en toutes occasions. S’ajoutent enfin à ces diffusions la possibilité d’utiliser le billet-poème comme support de communication décalé ou encore comme support relationnel. J’y reviendrai dans un prochain article à suivre…

LE POEME DANS TOUTES LES MAINS SANS ELITISME

Pour conclure, je fais le pari que la poésie n’est pas un genre réservé à une élite ou un monde d’initié, mais qu’elle parle à l’intime de tout un chacun et à des choses essentielles à dire et qui peuvent toucher tout le monde de 7 à 117 ans ! Le billet-poème est à mettre dans toutes les mains…c’est mon avis !

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