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Investir sur la VALEUR ESPRIT

Un véhicule populaire pour une écologie de l’esprit

Investir sur la VALEUR ESPRIT. Modestement, mais vers tous les publics. Entrer en résistance. Certainement. Car une autre conviction est forte : la confiance ne reviendra pas par le discours des élites, des dirigeants, trop déconnectés du réel. Il faut toucher l’individu, par des petites choses accessibles, et semer en chacun ce qui pourra rayonner positivement. Un simple poème pour enchanter juste un instant, une matinée. Confucius nous avait montré le chemin en disant : « Si tu veux profiter de ta vie, apprends à profiter de ta simple journée.

Poème inédit de Max Alhau accompagné d'une oeuvre  originale de Danièle Brussot

Nous y sommes : le billet-poème peut devenir un véhicule humble mais populaire qui milite pour une élévation de l’attention à soi-même et à l’autre, incitant à prendre soin de son esprit, à être vigilant, à se faire vigie. En cela, il est en phase avec une démarche d’écologie de l’esprit, de développement durable de la relation et de l’humain, chère à Grégory Bateson(3).

Parce qu’il porte une langue qui est à la fois nourriture et source, parce qu’il établit des liens entre diverses formes d’intelligence, le poème parle à l’esprit très directement. Peut-être aussi parce qu’il est un véhicule de la « relation » entre soi et l’autre, thème important de la pensée de Bateson(3). Parce qu’il est relation entre le mot et la pensée, relation entre des territoires aussi divers que sont l’émotion, le sentiment, l’être, l’action, l’amour, le savoir, la nature.

Poème intégral accompagné d'un monotype de Charles FULGERAS

Et aussi parce que le poème va pénétrer l’intime, inter-agir avec les fondamentaux du langage et se fondre dans le magma de l’expérience individuelle des mots pour rayonner et régénérer l’écosystème de notre pensée.

Pour ces raisons, le billet-poème est sans nul doute à mettre entre toutes les mains, comme une attention délicate et sans prétention à soi ou à l’autre. La poésie peut jouer ce rôle dynamisant, devenir l’un de ces creusets où les pulsions se transforment en énergie sociale. A ce jour, sept titres ont pu paraître, dont deux contemporains grâce à l’écoute et la bienveillance de deux poètes vivants. Un site internet, qui va devenir contributif, présente à la fois le projet, le catalogue et proposera des débats sur la forme et sur le fond.

Une dernière réflexion enfin. La période que nous vivons depuis 1970 a vu les crises se rapprocher et s’amplifier. A quoi bon ? Et si ce n’avait pas été des crises mais des soubresauts de l’évolution dans le cadre d’une véritable mutation axiale, c’est-à-dire d’un basculement mondial vers une nouvelle forme de société comme l’humanité en a connu vers l’an mil et à la Renaissance. Dans le cadre de cette mutation axiale, la poésie reste un univers de vigilance, et le billet-poème un passeur d’attention. Alors offrez, ou offrez-vous un poème, saisissez-le et laissez le rayonner.

(3) Grégory BATESON (1904-1980)– Une unité sacrée Quelques pas de plus vers une écologie de l’esprit – Seuil 1996

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